9 x 9 questions sur la recherche-création

Catherine Courtet


 

Qui êtes-vous ? Comment, dans votre parcours, avez-vous rencontré la question de la recherche-création ?

En 2007, j’ai été chargée de la mise en place d’un appel à projets sur le thème de la création au sein du département Sciences humaines et sociales de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Cette initiative était le fruit d’une double impulsion. Le ministère de la Culture souhaitait renforcer la recherche dans ce domaine et accompagner la mise en place des parcours LMD (Licence-Master-Doctorat) dans les écoles de formation sous sa tutelle. D’autre part, l’analyse des projets soumis à l’ANR depuis 2005 montrait que les sciences humaines et les disciplines artistiques candidataient relativement peu au regard de leur poids dans la recherche française et de leur importance dans le champ des connaissances. Le périmètre de l’appel à projets a été défini à partir d’une réflexion pluridisciplinaire qui avait associé des spécialistes en littérature, études théâtrales, musicologie, architecture, arts plastiques, sociologie, philosophie, droit, économie, histoire de l’art, psychologie, neuroscience.

L’axe central concernait l’étude de la création et de ses différentes fonctions : symbolique, sociale, rituelle, magique, religieuse, économique, idéologique, politique, productrice de mémoire individuelle et collective, de connaissances, de savoirs et de concepts, révélatrice d’expérience, etc. Le texte invitait à développer, notamment, des recherches sur les spécificités de l’acte créateur, la place des productions artistiques dans les représentations, les variations culturelles et les différentes formes qu’elles génèrent, la création artistique comme objet d’expérience individuelle et collective, les mondes de l’art à travers ses professions, ses modalités de production et de fonctionnement ainsi que leur apport dans la compréhension des dynamiques d’autres secteurs industriels. Les différentes disciplines des sciences humaines et sociales et toutes les pratiques esthétiques étaient concernées : littérature, poésie, musique, théâtre, cinéma, danse, peinture et arts plastiques, bande dessinée, photographie, multimédia, architecture, etc.

Pour vous, qu’est-ce que la recherche-création ?

La démarche inductive et pluridisciplinaire qui avait guidé l’élaboration des deux éditions de l’appel à projets[1] et l’analyse des projets financés a permis de faire émerger une nouvelle configuration de recherches[2] : si les études théâtrales, littéraires, la musicologie, l’esthétique, l’histoire de l’art tiennent une place essentielle, l’anthropologie, la sociologie, la science politique, l’économie, la gestion, le droit, l’ergonomie, la linguistique, la psychologie, les neurosciences apportent aussi de nouveaux éclairages. La création ne se limite pas à un domaine particulier, mais regroupe une grande diversité de disciplines comme d’objets d’étude et d’approches. On peut proposer un regroupement autour de quatre grands domaines : les objets, les pratiques et leurs fonctions ; les transformations des formes artistiques et leur réception ; les techniques et le processus de création ; les mondes de la création.

Les objets, les pratiques et leurs fonctions varient suivant les cultures et les périodes historiques, de même que la place des productions artistiques dans les systèmes de représentation collective et dans les échanges sociaux (récit sur les origines, rituels, transmission des connaissances et de la mémoire des sociétés, signes de prestige ou de pouvoir…). Dans les sociétés sans écriture d’Océanie ou d’Amérique latine, ornements, peintures corporelles, masques, pictogrammes constituent des supports de mémoire et de transmission des connaissances comme le montrent les travaux de l’anthropologue Carlo Severi[3].

Les formes et les genres artistiques se transforment, produisent des codes, deviennent légitimes, se diffusent, contribuant à la formation des sensibilités et des perceptions. L’étude de la dramaturgie, des répertoires, de la scénographie des parodies d’opéra au XVIIIe siècle permet de retracer les transferts entre ce genre « non officiel » et les grandes créations de l’Académie Royale de Musique et de mieux comprendre les goûts des publics comme l’a montré Françoise Rubellin[4]. De nombreux travaux sont conduits sur l’histoire du théâtre et sur la réception des œuvres comme ceux coordonnés par Christian Biet et Alexis Tadié[5]. Les théories de l’interprétation et les liens entre faits et fictions sont questionnés dans leurs transformations historiques dans les approches développées par Françoise Lavocat[6].

Les techniques et les processus de création individuels et collectifs suscitent des méthodes originales pour capter, décrire le rôle des savoirs, des techniques et des règles, des technologies, de l’improvisation, des apprentissages, des processus cognitifs, des sources d’inspiration, du contexte social et culturel ou encore l’acte créateur et la relation du créateur à l’œuvre. À l’IRCAM, Nicolas Donin[7] analyse les différentes étapes d’écriture des partitions et les récits des musiciens contemporains pour faire apparaître les traits généraux du processus de composition : règles d’écriture et improvisation en situation, planification et déduction, formulation de problèmes, autoapprentissage.

La notion de « mondes de l’art » permet de questionner le rôle des différents acteurs individuels et collectifs (artistes, prescripteurs, intermédiaires, spectateurs), les modalités d’esthétisation des pratiques culturelles, les métiers et les professions dans leur permanence et leurs transformations, les formes de concurrence et la constitution des marchés, le contexte de production et les formes esthétiques et artistiques, le fonctionnement institutionnel et les politiques. L’approche conjointe de la sociologie et de la gestion met en évidence le rôle des intermédiaires et des prescripteurs pour faire exister symboliquement et économiquement les œuvres que ce soit en musique, cinéma ou art contemporain comme le montrent les travaux coordonnés par Laurent Jeanpierre[8], révélant un véritable système d’intermédiation.

Le thème de la création permet de fédérer des travaux sur les périodes anciennes et contemporaines, d’appréhender les cultures occidentales comme celles des autres continents, les invariances comme les innovations.

Comment la recherche-création se déploie-t-elle dans votre vie professionnelle ?

Dès la première année de son mandat en 2014, la nouvelle direction du Festival d’Avignon a souhaité donner forme au vœu de Jean Vilar de rebaptiser du nom de « rencontre » le Festival. Les Ateliers de la pensée, mis en place par Olivier Py et Paul Rondin, ont suscité le déploiement d’une multitude de débats entre artistes, intellectuels, journalistes, politiques, publics… C’est dans ce cadre-là que nous avons rêvé la première édition des « Rencontres Recherche et Création ».

 

 

 

 

3e édition des Rencontres Recherche et Création (2016).
Captations réalisées par ARTCENA (Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre)
et l’IMCA (Institut des métiers et de la communication audiovisuelle).

 

En réunissant des chercheurs en sciences humaines et sociales, en sciences et neurosciences cognitives et des artistes du Festival, il ne s’agissait pas de susciter des commentaires, des analyses sur les œuvres, mais bien de permettre la confrontation entre la recherche et la pensée des œuvres. Les Rencontres ont permis d’explorer ce que la création fait au spectateur en matière de perception, d’attention, d’émotion, de raisonnement, d’expériences individuelles ou collectives et de voir comment les œuvres entrent en résonance avec des questions parfois brûlantes d’actualité. C’est le cas pour le spectacle de Maëlle Poésy et de Kevin Keiss : Ceux qui errent ne se trompent pas…, sorte de fable dans laquelle l’ensemble des citoyens vote massivement blanc. Hausse de l’abstention, rejet des élites politiques, etc. : si ces événements apparaissent probables, ni les chercheurs ni les politiques ne leur accordent une réelle importance. La pièce leur donne réalité, les transforme en situations concrètes, stimulant ainsi la réflexion des chercheurs en science politique, en histoire ou en sociologie politique.

Plusieurs termes permettent aujourd’hui de décrire le croisement des disciplines : transdisciplinarité, interdisciplinarité, pluridisciplinarité, postdisciplinarité… En revendiquez-vous un particulièrement ? Si oui, pourquoi ? Et comment vous paraît-il lié à la question de la recherche-création ?

Il ne s’agit pas de donner des injonctions sur la manière de faire de la recherche. Les termes sont moins importants que les pratiques. Suivant les objets de recherche, suivant les moments de la vie professionnelle, les chercheuses et les chercheurs peuvent tirer profit de coopérations avec d’autres disciplines, au gré de l’avancée de leur travail. Il me semble très important de distinguer les différentes échelles : le travail des chercheurs qui, bien sûr, se définit dans un cadre disciplinaire, mais peut aussi dialoguer avec les autres disciplines, les projets collectifs et le domaine ou le champ. L’expérience montre que pour capter la richesse de la recherche dans le domaine de la création, il est pertinent de prendre en compte la diversité des recherches conduites et de laisser les questions, les approches résonner entre elles. La confrontation, le dialogue entre les disciplines s’avèrent particulièrement féconds. Les points de convergence sont très nombreux et souvent surprenants. Les travaux en psychologie expérimentale sur la cognition incarnée, par exemple, sur le déclenchement de simulations mentales par le récit ou par l’observation d’autrui (le fait de ressentir l’acidité du citron en le voyant mangé par un autre…) rejoignent les approches en études littéraires ou théâtrales sur le rôle des éléments stylistiques, de la syntaxe, du jeu des comédiens dans l’effet produit sur le lecteur ou le spectateur.

Pouvez-vous présenter un projet qui vous paraît relever de la recherche-création : d’où est-il né ? De la recherche, de la création, d’un interstice ? D’une rencontre ? D’une initiative institutionnelle ?

On assiste à une véritable dynamique de la recherche dans le domaine de la création, qui était déjà annoncée à travers le succès, inespéré à l’époque, des appels à projets de l’ANR de 2008 et de 2010. Les recherches dans le domaine de la littérature et du théâtre mettent en évidence la dimension axiologique des fictions, la façon dont celles-ci sont des mondes constitués de valeurs, proposent des modèles et des normes de comportements, modélisent les croyances d’une société. En accompagnant les mouvements de bascule d’un régime de sensibilité à un autre, les fictions ouvrent l’accès à des mondes possibles qui font faire au lecteur et aux spectateurs des expériences de pensée inédite.

Les historiens explorent les transformations des sensibilités et des émotions. On peut citer les travaux de Damien Boquet et Piroska Nagy[9] sur le Moyen-Âge. Le succès de la série d’ouvrages collectifs sous la direction de Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello[10] et l’existence de centres spécifiques, comme le Centre pour l’histoire des émotions à l’Institut Max Planck pour le développement humain[11] à Berlin ou encore celui de l’Université de Londres[12], témoignent de l’expansion de ce domaine.

Depuis une dizaine d’années, des travaux en sciences et neurosciences cognitives sur le lien entre émotions et cognition sont aussi en fort développement. Des centres interdisciplinaires dédiés à la recherche sur les sciences affectives ont été créés, par exemple à l’Université de Genève.

De nombreux projets ont été financés à l’ANR sur le thème de la création, non seulement dans des programmes dédiés, mais aussi dans les différents appels à projets[13] tant en sciences humaines et sociales, qu’en sciences et neurosciences cognitives ou en interface avec les sciences et technologies de l’information et de la communication. Les programmes des Investissements d’Avenir soutiennent des projets, par exemple le Labex OBVIL (Observatoire de la vie littéraire) qui s’attache à l’étude des conditions de fabrication de la valeur artistique et de formation des canons, en littérature, mais aussi en théâtre ou en danse. Le Labex ARTS-H2H explore les liens entre arts, sciences humaines, sciences et techniques numériques. À l’Université d’Aix-Marseile, le Labex BLRI (Brain and Language Research Institute) et l’Institut Convergence abordent notamment les relations entre cerveau, langage et communication, suscitant un rapprochement entre linguistique et neurosciences cognitives. Ces différents travaux s’attachent à mettre en évidence les processus neurocognitifs qui sous-tendent le rôle de la fiction et des arts.

Ces exemples ne sont qu’un aperçu, très parcellaire, des travaux très importants conduits dans ces différents domaines et qui touchent aux questions les plus fondamentales de la recherche. Les « Rencontres Recherche et Création » qui sont organisées par le Festival d’Avignon et l’ANR ont été portées par cette dynamique générale.

Quelles résistances rencontrez-vous ou avez-vous rencontrées (institutionnelles, économiques, épistémologiques, artistiques…) ? Pouvez-vous donner un exemple concret ?

Au début des années 2000 les travaux en neurosciences ou sciences cognitives s’intéressant à la création ou aux arts prenaient très peu en compte la part considérable de travaux conduits en sciences humaines et sociales, que ce soit, par exemple, dans le domaine des arts du spectacle, de la littérature, de l’histoire de l’art et des sensibilités, de la sociologie de la réception. Les conditions d’une prise en compte mutuelle sont désormais beaucoup plus favorables. L’observation des dynamiques scientifiques conduit même à faire l’hypothèse que nous sommes à un moment charnière pour le développement des recherches sur le rôle de la culture, des systèmes symboliques dans le développement humain et l’évolution des sociétés.

Comment décririez-vous les relations entre lieux dédiés à la recherche, lieux dédiés à la formation et lieux dédiés à la création ?

L’organisation des « Rencontres Recherche et Création »[14] ou encore du « Séminaire Recherche et Création » qui, depuis 2016, les prolonge en associant les professionnels du spectacle vivant, montre combien les conditions d’organisation du dialogue sont déterminantes. La présence des artistes, des metteurs en scène, des comédiens, des chorégraphes et des danseurs, ou encore des représentants des institutions culturelles, la confrontation aux conditions mêmes de la création contribuent à susciter un climat de curiosité mutuelle, d’attente réciproque. La programmation des Rencontres est guidée par une idée et par la résonance des travaux de recherche avec les œuvres présentées au Festival. Par exemple, le thème de l’édition 2017 des Rencontres, « Le désordre du monde ! », qui a été décliné à travers le rôle des mythes et de l’imaginaire pour représenter l’ordre du monde ou encore à travers les figures de l’honneur ou l’ordre des sentiments face aux situations de catastrophe, doit beaucoup à la mise en scène d’Antigone par Satoshi Miyagi. Si Richard III, présenté par Thomas Ostermeier, appelle la réflexion sur la construction historique des monstres dans la fiction, les travaux en psychologie expérimentale qui montrent comment l’émotion observée chez autrui détermine le jugement moral[15], éclairent aussi notre incrédulité, notre fascination et notre malaise de spectateur face aux rires du personnage.

Le programme du séminaire, lui, est davantage déterminé par le souci de susciter un dialogue entre la recherche et les professionnels qu’ils soient artistes, représentants d’institutions culturelles ou représentants des syndicats de salariés et d’employeurs. Il s’agit à la fois de faire mieux connaître les projets de recherche financés par l’ANR et par le ministère de la Culture et d’aborder des questions au plus près des préoccupations de ces différents acteurs comme, par exemple, le processus de création, sensorialité et perception, modes de production artistique et métiers, publics et réception.

Habituellement, les travaux de recherche et les œuvres artistiques ne créent pas les mêmes objets et ne partagent pas les mêmes modes de diffusion. Dans quelle mesure, selon vous, la recherche-création permet-elle de former des objets hybrides ? Le cas échéant, quels changements en termes de diffusion ces objets impulsent-ils ?

Peut-être que les conditions du dialogue entre la recherche « académique » et la création dépendent justement du respect de leurs différences fondamentales. Comment comprendre les raisons de Lady Anne, encore éplorée auprès du cadavre de son mari, cédant à l’insistance du duc de Gloucester, futur Richard III ? L’œuvre de Shakespeare, le théâtre classique ou contemporain, la littérature fourmillent de situations comme celle-ci qui mettent en mots, en scène des comportements humains qui résistent à la compréhension rationnelle. Ostermeier nous explique qu’accepter une part d’inintelligibilité fait partie du travail du metteur en scène comme de celui du comédien[16]. Cette part-là est aussi la force de l’art. La recherche quant à elle s’attache à repousser cette part de mystère et d’incompréhension.

À votre avis, que manque-t-il encore à la recherche-création en France ? Avez-vous connaissance d’autres modèles sur le plan international et dans quelle mesure vous semblent-ils transposables dans le contexte français ?

Les recherches financées par l’ANR, les réflexions conduites dans le cadre des « Rencontres Recherche et Création » et encore plus largement les dernières avancées des connaissances confirment que le thème de la « création » est fédérateur d’une grande diversité de travaux conduits dans les universités, les organismes de recherche, dans les différentes disciplines des sciences humaines et sociales ou en sciences et neurosciences cognitives. La démarche qui a prévalu, s’appuyant sur le refus de définir a priori ce que devait être la recherche dans le domaine de la création au profit d’un accompagnement des dynamiques scientifiques, s’est révélée pertinente. Elle semble sans équivalent dans les autres pays. Cette approche inductive est adaptée à la prise en compte des fronts de recherche comme des thèmes en émergence.

Des projets de recherche, des expérimentations sont aussi développés dans les écoles d’art ou dans les Centres de ressources ou soutenus par le ministère de la Culture. Des chercheurs et enseignants-chercheurs sont aussi dramaturges, auteurs, metteurs en scène ou compositeurs. Des artistes s’inspirent de travaux scientifiques. Les passerelles sont nombreuses. La création et la recherche ont en commun de produire des représentations, si leurs méthodes sont différentes, ce sont deux formes de connaissance indispensables au développement humain et à celui des sociétés.

 

Notes

[1] L’édition 2008 de l’appel à projets « La création : acteurs, objets, contexte » et celle de 2010 « La création : processus, acteurs, objets, contexte » ont permis de financer 35 projets, pour un montant de 7,6 millions d’euros.

[2] Voir le bilan de l’appel à projets « La création : acteurs, objets, contexte » lancé en 2008 par l’ANR.

[3] Projet ANR RITME « Anthropologie de l’art : création, rituel, mémoire ».

[4] Projet ANR POIESIS « Parodies d’Opéras : Intextualité, Établissement des Sources Interdisciplinaires des Spectacles sous l’Ancien Régime ».

[5] Projet ANR RCF « Registres de la Comédie-Française : du manuscrit à l’outil collaboratif » ; projet ANR AGÔN « La Dispute : cas, querelles, controverses et création à l’époque moderne (France-Grande-Bretagne) ».

[6] Projet ANR HERMES « Histoires et Théories de l’Interprétation ».

[7] Projet ANR MUTEC « Musicologie des techniques de composition contemporaines ».

[8] Projet ANR IMPACT « Intermédiaires de production artistique, autonomie et organisation de la création ».

[9] Le projet EMMA « Pour une anthropologie historique des émotions au Moyen-Âge » est un programme de recherches soutenu par l’ANR (2005) et l’Institut universitaire de France.

[10] Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello (dir.), Histoire des émotions, Paris, Seuil : De l’antiquité aux lumières, vol. 1, 2016 ; Des lumières à la fin du XIXe, vol. 2, 2016 ; Le siècle des émotions (1890-2013), vol. 3, 2017.

[11] Center for the History of Emotions, Max Planck Institute for Human Development.

[12] Centre for the history of the emotions, School of History, Queen Mary, University of London.

[13] Pour les sciences humaines et sociales, le domaine large de la création a été financé dans plusieurs appels à projets dans les programmes SHS thématiques : « La création : acteurs, objets, contexte » (2008) ; « La création : processus, acteurs, objets, contexte » (2010) ; « Émergences et évolutions des cultures et des phénomènes culturels » (2012, 2013) ; « Émotion(s), cognition, comportement » (2011) ; dans les programmes non thématiques (« Blanc », « Jeunes Chercheuses et Jeunes Chercheurs »), dans les programmes en coopération internationale ainsi que dans les différentes éditons du programme « Corpus et outils de la recherche en sciences humaines et sociales » et dans le Plan d’action (défi 8, « Sociétés innovantes, intégrantes, et adaptatives » – 2014, 2015, 2016, 2017, 2018).

[14] Parmi l’ensemble des débats organisés dans le cadre des Ateliers de la pensée, lors du Festival d’Avignon, les Rencontres Recherche et Création ont la spécificité d’impliquer de nombreux partenaires scientifiques et culturels : des universités françaises et étrangères, des institutions de recherche ou de financement de la recherche, des acteurs de la culture et des médias. Pour connaître l’ensemble des partenaires, voir le site des Rencontres Recherche et Création.

[15] Benoît Monin, « Ces monstres qui rient : inadéquation émotionnelle et répulsion morale », dans Mireille Besson, Catherine Courtet, Françoise Lavocat et Alain Viala (dir.), Mises en intrigues, Paris, CNRS Éditions, 2016.

[16] Thomas Ostermeier, « Richard III, un monstre en société » (entretien), dans Mises en intrigues, op. cit.

 

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