J’ai découvert le spectacle d’Anaïs de Courson au Théâtre de Belleville, le 7 juin 2021. L’expérience est si intense, radicale et inédite que je lui écris le lendemain pour l’en remercier, et lui proposer de la rencontrer, tant sa démarche me semble exemplaire des recherches autour de la pensée sonore en scène, qui font l’objet du dossier à paraître dans thaêtre. Notre rendez-vous se transforme en discussion longue, que je prends en notes, et au terme de laquelle je lui envoie notre entretien dactylographié, comme une sorte de point de départ à notre commune envie de poursuivre les échanges. L’idée du carnet de création a surgi et a transformé l’approche. C’est ainsi qu’Anaïs de Courson a entrepris de revenir sur son processus de création, et d’en éclairer les enjeux.
Marion Chénetier-Alev
Ouverture
Introduction
0. Ce qu’on écoute, ce qu’on entend, ce qu’on voit et surtout ce qu’on ne voit pas
1. 97 journées
2. La femme inventée
3. La vidéo : matrice et leurre
4. Retour au plateau. Épiphanies. Questions. Utopies.
5. Le dire
6. Ce que font les actrices
7. Qu’est-ce qu’on voit ? Et qu’est-ce que ça fait ?
8. De brèves ouvertures
L’autrice
Formée au Théâtre-École du Passage (Niels Arestrup, Alexandre Del Perugia), Anaïs de Courson joue notamment sous la direction de Jerzy Klesyk, dont elle accompagne le travail sur l’œuvre du dramaturge Howard Barker (Judith ou le corps séparé, Les Possibilités, Faux Pas). Elle travaille avec des metteur·ses en scène anglais·es et américain·es (Ruth Handlen, Mick Collins, Cole Godvin) et intègre à New York la compagnie Apollo IAT, sous la direction de Robert Taylor. Assistante de Jean-Yves Ruf au théâtre et à l’opéra sur une douzaine de créations (Troïlus et Cressida, Les Trois Sœurs, Don Giovanni, Médée…), elle collabore avec Leonardo García Alarcòn, pour qui elle met en scène Il Dono della vita eterna et Pasione argentina (2023). Elle crée ses textes-matériaux (H.S.N, La Note, Eleven, 18763 mots en arial 11) et s’intéresse aux écrivaines Hélène Bessette, Danielle Collobert ou Agnès Rouzier dont elle adapte les écrits sous forme de spectacles, de lectures ou de performances. Elle a contribué à la Bibliothèque sonore des femmes. Aux côtés des artistes du collectif Non-étoile, elle présente vidéos, installations, performances : A more than ordinary moment of existence – 2022, Don’t be scared – a chapel – 2023, & words & mouvements & attempts – 2023, Formes brèves – en préparation (voir son site anaisdecourson.com).
Pour citer ce document
Anaïs de Courson, « Shakespeare’s sisters », thaêtre [en ligne], Chantier #8 : Dispositifs sonores. À l’écoute des scènes contemporaines (coord. Marion Chénetier-Alev, Noémie Fargier et Élodie Hervier), mis en ligne le 15 janvier 2024.
URL : https://www.thaetre.com/2024/01/15/shakespeares-sisters/